C'est par cette vague culturelle d'ailleurs que je suis arrivée à mes actions et ateliers culturels, avec l'envie de rendre ce que ce mouvement m'avait apporté au début de l'âge adulte.
Ce qui m'enchante véritablement dans ce mouvement, c'est la dynamique de recherche, d’autodidaxie et d'échange des savoirs souvent accompagné de l'idée de gratuité. Bref, c'est la remise au centre de nos intérêts et enthousiasmes communs de la notion de valeurs et de sens. On peut même dire que les makers représentent un certain idéal : ce sont des adultes qui sont restés des enfants, créatifs et explorateurs. Et ça c'est une excellente nouvelle!
Le Maker est par définition inclusif, curieux, persévérant... CRE-A-TIF!
Et ce qui est très intéressant c'est que cette culture Makers a été accompagnée par l'ouverture d'espaces en dur, des lieux de création et de partage. On les appelles, fablab, tiers lieux... ils donnent à penser autrement la culture du travail, et de l'expérimentation. Ce sont des endroits où l'erreur a été réintroduite comme une phase à valoriser, contrairement à l'école ou au milieu du travail.
Je trouve cela fabuleux pour l'avenir.
Si j'ai envie d'en parler ici aujourd'hui, c'est parce que je me suis rendu compte que mes ateliers, dans leurs formes, s'inspiraient beaucoup de ces espaces voués aux Makers. Ils en empruntent les valeurs.
Et chacun d'entre nous peut installer chez lui, dans son salon, dans un bout de couloir ou de garage un espace makers et voir les bénéfices porter leurs enfants vers le haut.
Et si on faisait de nos enfants des Makers?! Chiche!
Comment s'y prendre?
Tout d'abord définissez un espace dédié chez vous. Il doit être suffisamment éclairé, ne pas craindre les tâches et pouvoir rester en bazar sans vous faire bouillir les sangs. Vous pouvez faire une petite séance de bordélogie assumée pour y parvenir! ;)
Cet espace doit contenir un plan de travail suffisamment grand pour accueillir plusieurs makers simultanément ou plusieurs objets de création.
Je vous conseille de tapisser un mur de panneaux perforés comme pour les établis, c'est très pratique pour ranger le petit matériel et les outils et en plus c'est très tendance en ce moment, alors ne nous privons pas!
Autre astuce, vous pouvez punaiser des longueurs de papier kraft sur une mur en faisant se chevaucher les lés pour éviter les infiltrations. Vous obtiendrez un très grand support pour travailler à la verticale sans avoir à acheter de chevalets.
Enfin, ne vous refusez rien! Oui, un enfant peut utiliser du matériel pour adultes si vous êtes vigilent. Rien ne serait plus contre productif que de réduire un espace makers à des tâches en kit, avec de faux outils! L'expérimentation est l'ingrédient principal, ne l'oubliez jamais.
Pour finir je vais vous montrer un espace pour enfant Belge qui s'appelle ABC Huis. Je dois vous avouer que depuis le début cet espace atypique est ma référence absolue - je rêve depuis des années d'en ouvrir un comme celui-ci -

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photos © Ilse Liekens pour le site http://www.abc-web.be |
Les espaces sont divisés en thématiques et il y a par exemple un atelier travail du bois qui fonctionne très bien. Je vous invite à aller jeter un coup d'oeil à cet espace pour makers belge.
Reste à réfléchir aux domaines de découverte que vous vous sentez d'accompagner, car le partage des savoirs est aussi un ingrédient important, tout est possible : art textile, imprimante 3D, robots.... Et puis n'oubliez pas de mettre en avant des thématiques qui intéressent vos enfants et représentent des centres d'intérêt à creuser, signe d'une prédisposition naturelle et momentanée.
Alors, vous l'installerez où cet espace Makers pour vos enfants?