TOUS créatifs!

Il m'est arrivé une chose géniale cette semaine! J'ai croisé la maman d'un de mes petits protégés de l'atelier et nous avons pris le temps de discuter de tout et de rien... Et au détour d'une phrase elle me demande si je dispense des ateliers pour les adultes aussi?!
Parfois, on a des idées limitantes qui nous bloquent sans qu'on s'en aperçoive vraiment. Lors de cette discussion j'ai touché du doigt l'une de celles qui me figent depuis de nombreuses années.
Avez vos remarqué combien les idées et les évènements peuvent s'aligner par moment? C'est tout a fait ce qui s'est passé  ce moment. Peut être que si j'avais eu cette discussion la semaine précédente je n'y aurais pas prêté la même attention ( d'ailleurs il me semble que j'ai eu cette même discussion avec une autre maman lors du stage de printemps, non?), mais là, j'étais sortie de mon contexte en allant tester l'animation en EHPAD et j'avais parcouru de nouveaux livres autour de l'animation auprès d'un public âgé et aussi autour de l'Art thérapie. Bref, j'en étais à un moment où j'avais fait un pas de côté et où moi même je ne comprenais pas pourquoi je me bornais à travailler exclusivement auprès d'un public enfantin.


Simplement parce que les enfants représentaient une certaine zone de confort! Cette fameuse zone juste avant la magie!
A la fin de cette discussion,  je jetais un coup d’œil dans le rétro et je m’apercevais que cette obsession d'en revenir toujours à l'enfance était une obligation dont je pouvais me passer dans mon quotidien professionnel.
J'ai toujours pensé que nous avions en nous notre enfant passé et qu'il influençait notre présent au travers de nos émotions, de nos pathologies, de nos élans vitaux... j'ai toujours eu la sensation en peignant et en fabriquant des choses d'être connectée à l'enfant que j'étais et qui m'habitera toujours. Je suis persuadée que cette connexion avec elle fait de moi une adulte singulière qui tempête parfois, qui joue beaucoup, qui surfe sur la vie avec une certaine liberté. Je crois aussi que cette connexion s'exprime au travers de mes zones d'ombre. Bref, mon enfant intérieur, c'est le sel de l'adulte que je suis devenue.
Alors, j'ai croisé cette femme avec qui je me suis sentie en empathie dès notre première rencontre : toujours bien coiffée, repassée, organisée, cette femme qui réussi professionnellement et personnellement, que j'admire énormément et qui pourtant s'ouvrait à moi pour me dire qu'elle cherchait l'enfant en elle, qu'elle s'asphyxiait  et ressentait le besoin de redevenir actrice de sa vie en ré-apprivoisant sa créativité. Je ne pensais même pas qu'il était possible de perdre ce fil et je n'ose pas imaginer la vie sans créativité.
J'ai donc décidé de modifier un peu le sujet de Happy Habilis!
J'ai décidé d'ouvrir mes pratiques à tous les âges.
L'éducation créative me passionne parce qu'elle représente pour moi une prévention contre le ternissement du monde. La "médiation créative" appelons cela ainsi est tout aussi passionnant car c'est une prévention à l'épuisement de la force vive.
Je suis si heureuse de pouvoir ouvrir une bulle à quiconque en ressentirait le besoin!!!

mes coups de coeurs pinterest #3




Une vitrine aux merveilles!
 mon plus grand rêve en terme d'habitation.
Une épingle d'inspiration pour un projet autour du bruit que j'avais écrit en espérant prendre une direction d'accueil périscolaire.
Un des meilleurs jeux de la terre!

Coloriage VS Anticoloriage, le match.


Je parle souvent des anti-coloriages et je m'en sers aussi beaucoup en atelier.
Je sais que certaines familles ont cru que j'étais contre les coloriages et ne comprenaient pas pourquoi. Il est vrai que le nom de ces coloriages ouverts peut porter à confusion!
Non, je ne suis pas contre les coloriages, ni contre les Kits avec mes anti-kits créatifs!
Cependant, j'avoue préférer aux activités en kits et autres coloriages classiques leur version "anti" qui sont des propositions ouvertes. C'est à dire qu'elles ne sont pas formalisées dans l'attente d'un résultat attendu, au contraire, elles suggèrent, elles posent un cadre pour s'arrêter juste au bon moment pour laisser la main à l'enfant et lui permettre de s'exprimer vraiment et d'être créatif, car elles posent une question/ un problème.

Il est admis que l'action de colorier est une action méditative qui permet de rentrer en soi un instant, de couper avec le monde extérieur pour reprendre son souffle et renouer avec son monde intérieur.
C'est la concentration sur la couleur et le mouvement répétitif qui permettent cela.
Souvent on propose aux enfants des planches en rapport avec des thématiques qui les interpellent où des esthétiques qui les ravissent. ( pour ma part j'ai toujours banni les coloriages "enfants" au profit de coloriages adultes. C'est un parti pris esthétique pour ouvrir mes enfants à d'autres mondes que les dessins animés et leurs héros stéréotypés, mais cela est vraiment personnel. Toutefois, je croise des parents qui proposent des coloriages qu'ils jugent moches et ne s'autorisent pas à proposer des alternatives... je trouve cela dommage. fin de la parenthèse)

Quels bénéfices supplémentaires pour les anti-coloriages?
Les anti coloriages offrent le même aspect méditatif et reposant, puisqu'ils se colorient. Mais il proposent aussi une brèche où l'enfant va pouvoir projeter son imaginaire, orienter l'histoire, et se sentir libre de jouer avec le graphisme.
Les anti-coloriages offrent donc plus que du retour à soi, ils offrent la possibilité de s'affirmer, de s'exprimer et de s'approprier l'objet du coloriage. Ils permettent donc de sortir d'un rôle de consommateur pour aller vers un rôle d'acteur de ce temps de plaisir posant l'enfant comme sujet central de son coloriage.

Je vous invite à laisser trainer des planches d'anti-coloriage chez vous et observer... Pour ce faire je vous en offre quelques unes en téléchargement gratuit.
N'hésitez pas à les partager et à venir me raconter ici vos ressentis!

https://drive.google.com/file/d/1VYpOa0XUkAW9_89mjP_CUFRCdCcq-CPM/view?usp=sharing


La fin du clivage cerveau droit / cerveau gauche


Les neurosciences remettent énormément d'approches conventionnelles en questions. Notamment au sujet de l'apprentissage et de la créativité.
Nous, les enfants des 80's nous avons reçu une éducation qui partait du postulat que les deux lobes du cerveaux étaient dédiés chacun à un type de potentiel... On entendait même dire  que selon que l'on soit gaucher ou droitier cela affectait nos capacités à raisonner de façon mathématique ou inventive.
Aujourd'hui on en sait beaucoup plus sur le fonctionnement cérébral pendant le process créatif, de la même façon que l'on admet de multiples formes d'intelligences et de créativité.

Les neurosciences, c'est compliqué, c'est rébarbatif et je comprends que vous puissiez faire une petite moue désabusée devant votre écran... Je vais donc essayer de vulgariser franchement le concept, l'idée étant que vous saisissiez l'importance des différentes étapes que l'éducation créative préconise.

Lorsque vous créez ( c'est à dire lorsque vous inventez une solution ou une réponse innovante à un problème qui se pose à vous ) une multitude de micro évènements cognitifs et émotionnels vont se produire. Les imageries modernes ont prouvé que le cerveau ne "s'allumait pas" alternativement à gauche ou à droite, mais que plusieurs zones du cerveau interagissaiaent en créant  des  réseaux ou des circuits . Je vais imager en les appelant des "routes".

Il y a le réseau par défaut, "la route de l'imagination".
Située profondément dans le cerveau, cette route vous permet de passer en revue vos expériences passées et de projeter dans le futur ou dans d'autres possibles.

Il y a  le réseau exécutif, "la route de l'attention"
C'est un itinéraire bis, exclusivement réservé aux moment d'attention focalisée ( vous lisez, vous apprenez, vous recherchez vos clefs..., bref vous êtes concentrés.) Cette route est située plus en périphérie.
Il faut noter que le réseau par défaut et le réseau exécutif ne peuvent pas fonctionner simultanément. Lorsque la tâche nécessitant de l'attention s'arrête, le réseau par défaut reprend: on ne peut pas comprendre et imaginer en même temps.

Il y a le réseau salience qui est une route à double sens. C'est une sorte de filtre qui va déterminer ce qui doit arriver jusqu'à l'attention et ce qui va s'imprègner sans qu'on y prête attention dans notre inconscient.

Pourquoi je vous parle de cela?
Parce que c'est justement à la lumière de ces données scientifiques que l'on comprend l'importance de stimuler la créativité avec de multiples canaux. Nourrir l'imagination, l'attention, le conscient et l'inconscient de manière harmonieuse pour stimuler correctement le cerveau créatif des enfants ( et des adultes aussi!)